Description
Expositions et culture coloniale.
Les Arts en Tunisie sous le Protectorat.
Faisant suite à “Nos artistes aux colonies”. Sociétés, expositions et revues dans l’empire français (1851-1940), ce volume poursuit l’étude des arts coloniaux en se concentrant sur un pays, la Tunisie.
Ce champ d’étude favorise une approche élargie des arts, tant beaux-arts qu’artisanat ou “arts indigènes”, en contexte colonial. Entre 1881 et 1956 se construit progressivement un système colonial des arts qui repose sur trois piliers principaux : le Salon tunisien, dont l’histoire s’échelonne de 1894 à 1984, l’École des beaux-arts de Tunis, créée en 1923, l’Office des arts tunisiens, qui entendait sauvegarder et promouvoir l’artisanat. En revanche, aucun musée des beaux-arts qui eût complété le musée du Bardo consacré à l’archéologie et aux arts arabes, n’a été mis en place et cette lacune se fait sentir encore aujourd’hui. L’originalité de la situation tunisienne tient enfin à l’apparition, dès les années 1930, d’artistes qui, sans discrimination, élaborent une scène artistique originale, incarnée par la fameuse “École de Tunis”, dont le dynamisme perdure après l’indépendance.
Ce livre engage, sur la base d’un important travail documentaire, une réflexion sur la fabrication d’une image de la Tunisie à travers les expositions comme sur son identité plurielle. Nourri d’une démarche historiographique critique, il contribue à la nécessaire réécriture d’une histoire de l’art en Tunisie, encore très lacunaire.
Avec le soutien du Centre François-Georges Pariset et de l’Université Bordeaux Montaigne.
Collection Arts et anthropologies
Les auteurs
Clara Ilham Álvarez Dopico, Mohamed-Ali Berhouma, Silvia Finzi, Sonia Gallico, Laurent Houssais, Dominique Jarrassé, Marion Lagrange, Alain Messaoudi